LESCURE D'ALBIGEOIS De plus en plus de particuliers et professionnels se tournent vers des entreprises spécialisées dans le self-stockage. Reportage à Albi Box, l'un des premiers centres implantés dans le Tarn, en 2011.
 

Qui n'a jamais vu ces émissions de télé-réalité américaines dédiées à la vente de boxes à l'aveugle? Dans les centres spécialisés du Tarn, on ne vend pas ce qui est entreposé, mais comme le dit si bien Jean-Thomas Garcia : "On stocke du sentiment". L'entrepreneur d'Albi Box, implanté depuis 2011 à Lescure d'Albigeois, revendique haut et fort son statut de "self-stockeur", "un vrai métier", selon lui. "Je fais le PDG, la femme de ménage et le comptable !". Il a été l'un des premiers, dans le département, si ce n'est le premier, à se lancer dans cette activité qui se développe de plus en plus (1), en intérieur comme en extérieur, prisée par des investisseurs et une clientèle qui a besoin de place, au vu des logements et commerces de plus en plus petits et chers, mais aussi des aléas de la vie (divorces, décès...). "Pendant presque trois ans, j'ai un peu regardé, je suis allé à droite à gauche en France, voir ce qui se faisait, avant de me lancer. J'ai démarché pas mal de banques, on m'a pris pour un fou en me disant que ça ne marcherait jamais", se rappelle Jean-Thomas, qui possède aujourd'hui une unité de self-stockage sécurisée de 340 boxes remplie à près de 90%, dont les 20 tailles proposées varient de 2 à 20 m². (5 à 55m³) et de quelques containers extérieurs destinés aux artisans. A l'intérieur, la propreté est irréprochable. Accueil, boutique, monte-charge, matériel à disposition, caméras de vidéo-surveillance, font d'Albi Box une référence locale en matière de self-stockage, autrefois appelé "garde-meubles".
 

Une clientèle locale et internationale

Parmi sa clientèle, le professionnel compte des particuliers (étudiants, familles...) et des professionnels résidant a Albi, en Occitanie, Dubaï ou encore les Etats-Unis. Des personnes qu ont souvent une attache avec le département et parfois des demandes un peu particulières : "Une fois, j'ai une personne qui voulait entreposer des tableaux d'une valeur globale de 2 millions d'euros ! Je l'ai réorienté vers un centre spécialisé de stockage d’œuvres d'art", se remémore Jean-Thomas Garcia qui s'est fixée une certaine rigueur pour les conditions de stockage des biens de la clientèle (règlement intérieur), avec des conseils mais aussi des interdictions d’entreposage : "bombonnes de gaz, les animaux morts ou vivant, les denrées périssables, des matières inflammables ou toxiques". Le tout avec bienveillance et professionnalisme.

(1) Un centre a récemment ouvert ses portes à Lagrave.
 

Guillaume Courveille